Les conséquences du Covid et la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine se sont additionnées et ce faisant, ont entraîné de fortes hausses du coût de la vie dans la plupart des pays au cours de l’année 2022. En outre, le prix des produits de la mer, tout comme celui de la plupart des marchandises, est monté en flèche. Mais il reste des options pour s’approvisionner en produits de la mer durables sans se ruiner.
Malgré le fait que le Covid ait provoqué des perturbations commerciales et la fermeture des restaurants, la demande de produits de la mer a défié les attentes et est restée élevée pendant la majeure partie des deux dernières années. Les consommateurs ont montré un appétit croissant pour l’achat de produits de la mer à cuisiner chez eux et un faible pour les produits plus chers, puisqu’ils ne pouvaient plus dépenser pour manger au restaurant : le marché est ainsi resté dynamique. Mais au cours des derniers mois, les consommateurs – en Europe et ailleurs – ont commencé à se serrer la ceinture alors que l’économie de nombreux pays s’est contractée, en raison de la flambée des prix de l’énergie causée par les sanctions imposées à la Russie. En attendant, un grand nombre de consommateurs n’ont plus le temps ni l’argent dont ils ont pu bénéficier lorsqu’ils étaient au chômage technique.
Les sanctions ont entraîné de fortes hausses du coût du carburant et cela a gravement touché les flottes de pêche, les producteurs aquacoles et les transporteurs, en obligeant tous les maillons de la chaîne de valeur des produits de la mer à augmenter leurs charges ou à réduire drastiquement leur rendement. Cela se ressent peut-être plus dans le secteur de l’aquaculture, où les prix des aliments pour animaux – qui constituent généralement le coût le plus important pour les éleveurs de produits de base très appréciés tels que les crevettes et le saumon – ont enregistré une augmentation à deux chiffres de leur pourcentage dans de nombreux pays. De plus, certains des principaux producteurs d’aliments aquacoles ont boycotté les matières premières venant de Russie, soumettant ainsi leurs propres entreprises à davantage de pression et les obligeant à payer les ingrédients des aliments pour animaux plus cher, comme c’est le cas du blé par exemple.
Cette combinaison a entraîné une hausse du prix des produits de la mer d’élevage. Ajoutez à cela la réduction du pouvoir d’achat de nombreux consommateurs et vous obtiendrez une chute de la demande qui devrait se poursuivre jusqu’au second semestre 2022 – certains agriculteurs pouvant ainsi avoir du mal à atteindre leur seuil de rentabilité.
Envolée du prix du saumon
Le coût élevé des produits de la mer est une source de préoccupation pour les entreprises du secteur ainsi que pour les consommateurs et producteurs. En mai, Pittman Seafoods a exprimé la crainte que la flambée du coût du saumon puisse détourner les consommateurs de l’un des poissons européens rencontrant le plus grand succès, une tendance qui pourrait se refléter au niveau du marché des produits de la mer.
À cette période, le prix au comptant du saumon d’élevage atteignait des records – alimenté par le retour du secteur de la restauration, l’économie américaine en surchauffe et une baisse de 6 pour cent des stocks de saumon – soit le plus grand déclin depuis 2016. Mais heureusement pour les consommateurs européens, ces prix ont depuis baissé au cours du second semestre de l’année, les volumes des récoltes ayant retrouvé leur niveau normal et la demande sur les marchés tels que le marché américain ayant commencé à chuter. À plus long terme, les prix devraient se stabiliser, bien que les coûts de production dans le secteur aquacole soient susceptibles de rester au-dessus de la moyenne dans l’immédiat, ce qui suggère que les consommateurs devront s’adapter à un plateau de prix à long terme pour de nombreux produits de la mer de base.
Perturbations des pêches de capture
Entre-temps, les pêches de capture ont été touchées par le doublement des prix du diesel marin dans de nombreux pays, ainsi que par des perturbations des flux commerciaux dus à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Sur un plan pratique, les flottes comme celles de la Roumanie, qui pêchaient traditionnellement dans la mer Noire à proximité de l’Ukraine, ont dû rester à l’écart de certains de leurs terrains les plus productifs.
L’augmentation du coût de la pêche, combinée à des options d’approvisionnement amoindries, a entraîné une hausse des prix des poissons à chair blanche, tels que la morue et l’aiglefin. De plus, le coût de l’huile de tournesol s’est envolé. Cette huile, dont près de 50 pour cent des stocks sont produits en Ukraine, est privilégiée pour la cuisson en bain de friture par les restaurants de fish and chips, lesquels comptent parmi les restaurants de vente à emporter les plus populaires au Royaume-Uni. Associés aux coûts énergétiques croissants, il en résulte que la plupart de ces restaurants augmentent leurs prix et réduisent leurs frais en diminuant leur nombre d’heures travaillées. Les bénéfices sont en chute libre, poussant de nombreux commerces à mettre la clé sous la porte. Ce problème touche toute l’Europe, où le niveau de l’inflation dépasse de loin l’augmentation des revenus. Le dernier rapport du Central Statistics Office (CSO) d’Irlande révèle de fait qu’une hausse de 10,9 pour cent a été notée dans les prix que les détaillants et autres intermédiaires dépensent pour acheter du poisson depuis le mois de juillet 2021. Tout cela n’a pas encore été répercuté sur la facture du consommateur, mais les prix moyens des produits de la mer ont néanmoins augmenté de 5,4 pour cent au cours des 12 mois ayant précédé le mois de juillet 2022, selon le CSO.
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