Les produits de la mer issus de l’élevage durable et de la pêche sauvage peuvent jouer un rôle important dans la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies. Les 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU visent à assurer la paix et la prospérité à l’échelle mondiale, tout en protégeant la planète. Lancés en 2015 dans le cadre de l’Agenda 2030 de développement durable, ils ont été dûment adoptés par l’ensemble des États membres de l’ONU qui se sont engagés à œuvrer de concert pour un monde meilleur, avec pour mission d’atteindre ces objectifs d’ici 2030.

Couvrant un large éventail de cibles, l’industrie des produits de la mer est bien placée pour contribuer à atteindre les ODD. Et les entreprises de produits de la mer les plus réputées mettent l’accent sur leur manière de mettre en oeuvre les objectifs des quatre ODD suivants en particulier.

 

ODD2 – Faim « zéro »

Les produits de la mer contribuent de manière essentielle à la sécurité alimentaire et à la nutrition dans le monde. D’après les toutes dernières statistiques de la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), la production halieutique et aquacole totale a atteint un record absolu de 214 millions de tonnes en 2020, dont 89 pour cent ont été consacrés à la consommation humaine directe. Pour 3,3 milliards de personnes, les aliments d’origine aquatique fournissent au moins 20 pour cent de l’apport moyen en protéines animales par personne. Dans des pays tels que le Cambodge, la Sierra Leone, le Bangladesh, l’Indonésie, le Ghana et le Mozambique, ils représentent au moins la moitié de l’apport total en protéines animales de leur population.

La production d’aliments d’origine aquatique devrait encore augmenter de 15 pour cent d’ici 2030 – en grande partie grâce à l’augmentation de la production aquacole – et pourra couvrir une plus grande partie des besoins en aliments nutritifs de l’humanité. Toutefois, notamment en raison de la croissance constante de la population mondiale, il deviendra de plus en plus important de gérer les réserves d’espèces aquatiques de manière durable. La FAO estime qu’au moins 16,5
millions de tonnes supplémentaires de produits de la mer pourraient être récoltées par an si tous les stocks étaient gérés aussi durablement que les produits de base populaires tels que le colin d’Alaska, la bonite à ventre rayé, le hareng de l’Atlantique et la morue de l’Atlantique – dont 67 pour cent ont été pêchés dans les limites de la durabilité biologique en 2019.

ODD8 – Travail décent et croissance économique

Près de 60 millions de personnes dans le monde travaillent dans la production primaire de produits de la mer et, celle-ci constituant l’un des moyens de subsistance les plus importants de la planète, il faut s’assurer que ces emplois sont sûrs et suffisamment bien rémunérés pour permettre aux employés de l’industrie des produits de la mer et à leur famille de vivre décemment.

Un nombre croissant de systèmes de certification concernant aussi bien la pêche que l’aquaculture comprend des stipulations
selon lesquelles les entreprises doivent garantir des conditions de travail décentes à travers l’ensemble de leur chaîne logistique. Les emballages tels que ceux sur lesquels figure le logo du Conseil d’intendance des mers ou celui de l’Aquaculture Stewardship Council peuvent aider les consommateurs en les guidant vers des produits de la mer socialement responsables.

ODD14 – Vie aquatique

Comme le secteur repose sur la bonne santé des océans et des ressources d’eau douce du monde, il est essentiel que tout objectif de croissance des produits de la mer soit atteint sans pour autant sacrifier la bonne santé des écosystèmes aquatiques qui soutiennent le secteur.

Comme l’indique la FAO, rétablir la productivité des pêches demande la réhabilitation d’habitats tels que les forêts de mangrove, les prairies sous-marines et les récifs, ainsi qu’une gestion efficace en vue de reconstituer les stocks halieutiques et de réduire les effets néfastes de la pêche sur les écosystèmes. En attendant, en aquaculture, il est important de rétablir les écosystèmes tout en minimisant la pollution, la libération d’espèces exotiques envahissantes, les déchets et l’apparition de maladies.

ODD12 – Consommation et production responsables

En raison de la nature finie des produits de la mer, combinée à la population mondiale croissante, il est essentiel de veiller à ce que l’ensemble des produits de la mer soient produits et consommés de manière responsable – avec un minimum de déchets et, dans la mesure du possible, en adoptant les principes de l’économie circulaire.

Un bon exemple en est l’utilisation accrue de sous-produits de pêche tels que la farine et l’huile de poisson qui représentent une part importante des aliments pour animaux utilisés par l’industrie aquacole. Selon la FAO, en 2020, plus de 27
pour cent de la production mondiale de farine de poisson et 48 pour cent de la production totale d’huile de poisson ont été obtenus à partir de sous-produits.

Conclusion

Le secteur des produits de la mer est à même de contribuer à la réalisation d’une série d’ODD. Cependant, il doit aussi prendre garde aux effets néfastes que les flottes de pêche et les exploitants aquacoles les moins performants peuvent avoir sur la réputation et la viabilité à long terme du secteur.

Il est donc primordial d’essayer de s’approvisionner en produits de la mer auprès d’entreprises possédant des certificats délivrés par une tierce partie et ayant des systèmes de traçabilité en
place.