A un moment donné de nos vies mouvementées, nous sommes nombreux à devoir prendre l’un ou l’autre comprimé. Par exemple pour se débarrasser d’une migraine passagère ou d’un rhume occasionnel. Peut-être même que c’est notre médecin qui nous l’a prescrit pour soulager une maladie chronique. Il n’empêche que, parallèlement à ces médicaments, un nombre croissant de personnes prennent des compléments de façon quotidienne.
Ces derniers sont disponibles sans ordonnance et, comme leur nom l’indique, sont censés combler des manques dans notre alimentation afin de veiller à ce que nous ayons suffisamment de nutriments essentiels. Bien entendu, cela signifie également qu’il est possible d’obtenir tous les nutriments dont nous avons besoin en mangeant divers aliments sains.
L’huile de poisson constitue probablement la base essentielle du secteur des compléments, dont les ventes mondiales devraient dépasser les 4 milliards de dollars d’ici 2022. La raison qui explique ce chiffre incroyable réside dans notre besoin intrinsèque en omégas-3. Ces acides gras sont essentiels à la santé de l’homme. Notre corps est incapable de fonctionner sans eux.
Et il n’existe qu’une seule façon de les obtenir : en les ingérant. En effet, bien que le corps humain soit capable d’élaborer la plupart des lipides dont il a besoin à partir d’autres matières grasses ou matières premières, il ne peut pas fabriquer d’omégas-3.
LES NOMBREUX BIENFAITS DES OMÉGAS-3
Il existe trois principaux types d’omégas-3 : l’acide alpha-linolénique (ALA), l’acide eicosapenténoïque (EPA) et l’acide docosahexénoïque (DHA), et la nourriture est le moyen le plus simple de les trouver. Nous pouvons nous procurer de très nombreuses sources naturelles contenant ces acides gras essentiels. L’ALA est naturellement présent dans certaines plantes, fruits à coque et graines, tandis que les sources les plus riches en EPA et DHA sont le poisson et les algues marines : ce sont d’ailleurs elles qui fournissent les poissons en EPA et DHA dans la chaîne alimentaire.
Il a été prouvé que l’EPA et le DHA pouvaient réduire les inflammations et contribuer à diminuer le risque de maladies chroniques, telles que les maladies cardiaques, le cancer et l’arthrite. Ils sont également importants pour le bon fonctionnement et l’entretien du cerveau humain, la croissance physique et le développement, la santé des yeux, et peuvent contribuer à lutter contre la dépression et l’anxiété.
De son côté, l’ALA n’est pas très actif avant que le corps ne le transforme en EPA et DHA, bien que, dans ce domaine, nous ne parvenions pas à concurrencer des poissons gras tels que le maquereau, le hareng, la sardine, l’anchois et le saumon. Voilà pourquoi ces poissons ont les plus fortes teneurs en EPA et DHA, et aussi pourquoi les autorités sanitaires du monde entier recommandent de les consommer régulièrement.
Les espèces de poissons blancs contiennent, elles aussi, de l’oméga-3, mais à des niveaux bien inférieurs à ceux des poissons gras.
PAS DE PRODUITS DE SUBSTITUTION POUR LE POISSON
Bien que, en termes de bien-être humain, il n’existe pas de posologie standard en matière d’acides gras oméga-3, de nombreuses organisations sanitaires préconisent une dose quotidienne comprise entre 250 et 500 milligrammes d’EPA et de DHA pour les adultes en bonne santé, et des niveaux plus élevés (entre 1 000 et 2 000 mg) sont recommandés pour la prévention de la perte de mémoire, de la dépression et des troubles cardiaques.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) affirme notamment que 3 000 mg d’EPA et de DHA par jour feraient diminuer l’hypertension artérielle.
Une part de filet de saumon d’élevage de 150 g contenant généralement près de 500 mg d’EPA et de DHA, ce conseil signifie pour la plupart d’entre nous que pour que notre corps reçoive son niveau requis d’omégas-3, nous devrions consommer du poisson et des produits de la mer au moins deux à trois fois par semaine.
Bon à savoir : bien que, comme nous l’avons déjà souligné, les compléments riches en EPA et en DHA puissent contribuer à la bonne santé humaine (ceux à faible teneur en EPA et en DHA ne valent pas le coup d’être achetés), on estime également que les bienfaits offerts par une consommation de produits de la mer vont bien au-delà de l’apport en acides gras oméga-3.
Il est fort probable que nous ayons besoin de la gamme complète des lipides, minéraux, vitamines, et autres éléments contenus dans le poisson, de la même façon que nous obtenons de nombreux nutriments essentiels en mangeant, par exemple, des fruits et des légumes. Et bien entendu, n’oublions pas qu’en plus d’être très sain, manger du poisson est bien plus savoureux et satisfaisant que d’avaler un comprimé.
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